Les ruisseaux

Publié le par Catherine Schilt-Gerber

Tous les ruisseaux se noient dans l’aube et

Apparaissent au loin, translucides,

Telles des myriades d’étoiles s’écrasant

Lestement, violemment. Je les vois !

Ils courent à leur perte, illusionnés

Las, c’est leur déchéance. Malhabile

Leur espoir ! Les voilà pourchassant

Ce qu’ils ont crus ! Mots doux dans ta voix !

Alors les lilas se fanent, et puis ?

Le saule-pleureur écrit l’épitaphe

De ce que fut ma peine, mon amour

Tu y as inscrit ma croix, mon cri !

Me voilà toute mouillée, de l’eau oui

De l’eau jusqu’au cou, comme une baffe

Me voilà ko ; rien alentour ?

Oh ! Que l’aube devienne mon seul abri !

Mon corps flottant ça et là, idiot

Il se cognera contre ton pont

Encore et encore, si pauvre, si frêle

Les os, tous les os, brisés menus.

Par-dessus ma tête se trouvera l’eau

Sera-t-il le bonheur des poissons ?

Mes cheveux - les verras-tu - s’emmêlent

C’est mon cœur ! C’est pour toi qu’il s’est tu !

Publié dans poèmes

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article